Pourquoi les personnes sages passent-elles aux cosmétiques solides ?
Loin de nous l’idée de remettre en question votre sagesse. Mais tout de même, il faudrait être sacrément hurluberlu(e) pour ne pas choisir des cosmétiques solides qui sont simples, efficaces, sans danger pour votre santé et la planète. Quoi, vous aimez les listes à rallonge d’ingrédients inconnus vous ?! J’en doute fort.
Pas encore convaincu(e) de l’intérêt de passer au solide ? Alors restez encore quelques minutes, vous pourriez bien changer d’avis.
Votre santé
Ce n’est pas un secret, ce que vous mettez sur votre peau pénètre plus ou moins profondément dans l’épiderme. A-t-on réellement envie de laisser des perturbateurs endocriniens, ou autres ingrédients chimiques potentiellement dangereux, entrer dans notre corps ? Bof.
Nous ne disons pas que tous les produits cosmétiques non-solides sont mauvais pour votre santé, ni que toutes les cosmétiques solides sont bonnes, mais on se passerait bien de certaines substances. Alors ouvrons l’œil, et de manière générale fuyons les listes d’ingrédients à rallonge, difficilement compréhensibles.
Connaissez-vous l’effet cocktail ? Non, non, rien à voir avec le mojito. Ce sont des substances chimiques qui, prises isolément, sont “inoffensives” à faibles doses, mais qui s’avèrent néfastes lorsqu’elles sont mélangées les unes aux autres. C’est ça l’effet cocktail…et autant vous dire que ce n’est pas bon du tout !
Place à l’exercice : On vous aide à décrypter l’étiquette de notre savon solide !
Quelques ingrédients carrément bofs que l’on peut lire au dos de certains cosmétiques, et qu’on vous conseille de regarder de près :
Les silicones
C’est quoi ? Des matières minérales obtenues à partir du silicium, après plusieurs modifications chimiques.
Pour les reconnaître ? Cherchez les terminaisons en « thiconol », « thicone », « xane », « silane ».
Leur intérêt ? Ils agissent sur la texture obtenue après utilisation du produit : une peau douce et lisse, des cheveux brillants et démêlés, etc.
Ce qu’on leur reproche ? Ils mettent des centaines d’années à se dégrader (400 à 500 ans) et certains sont toxiques pour les êtres vivants (le Cyclopentasiloxane et la Cyclotetrasiloxane). D’autres ont même été évalués comme potentiellement cancérigènes. Ils ont aussi un effet occlusif à long terme : ils s’accumulent et finissent par étouffer la surface de la peau ou des cheveux.
Les huiles minérales
C’est quoi ? Des corps gras dérivés du pétrole. Les plus connues sont la paraffine et la vaseline.
Leurs intérêts ? Toutes les huiles minérales n’ont pas les mêmes caractéristiques : le pétrolatum réduit l’électricité statique et assouplit la peau ; l’huile de paraffine est aussi agent antistatique, hydratant et protecteur et un solvant ; la paraffine est également émolliente et hydratante.
Ce qu’on leur reproche ? Bon, d’être issues du pétrole déjà. L’organisme ne les assimile donc pas à long terme et ces huiles pourraient s’accumuler dans le corps, notamment le foie. De plus, elles forment également un film qui empêche la peau de respirer.
Les ammoniums quaternaires
C’est quoi ? Ce sont des dérivés de l’ammoniac. Ils peuvent être d’origine végétale, pétrochimique, naturelle (issus de végétaux ou de dérivés d’acides gras issus d’huiles végétales).
Leurs intérêts ? Ils facilitent le démêlage ou le gainage des cheveux et évitent les frisotis, en se déposant sur la fibre et en l’enrobant de façon à la rendre plus douce et plus soyeuse.
Ce qu’on leur reproche ? Ils ne réparent pas. En réalité, ils colmatent les parties abîmées du cheveu, et donnent donc l’impression que la fibre est plus lisse. En résumé : ils seraient irritants pour la peau, non biodégradables et toxiques à un certain niveau de concentration.
Mais encore…
Les sulfates
C’est quoi ? Les sulfates sont obtenus grâce à une réaction chimique. Ils sont synthétisés grâce à un alcool gras d’origine animale, végétale ou pétrochimique. Tous les sulfates ne se valent pas, certains sont bien plus polluants que d’autres.
Leurs intérêts ? Selon la variété, ils peuvent servir de tensioactifs (agent moussant), colorants, anti-microbiens ou encore antistatiques.
Ce qu’on leur reproche ? Dans la plupart des cas, il est impossible de se passer de cet ingrédient. Mais certains sont à éviter plus que d’autres : TOLUENE et DIAMINE SULFATE : réglementation stricte, sensibilisent extrêmement la peau, sont toxiques pour l’environnement / ALUMINUM SULFATE : Perturbateur endocrinien suspecté / CHLORO-P-PHENYLENEDIAMINE SULFATE : Interdit en Europe.
Les conservateurs
C’est quoi ? Il existe deux types de conservateurs : les anti-bactériens et antifongiques / les antioxydants.
- Les conservateurs anti-microbiens et antifongiques à éviter : les parabens (ne sont pas dégradés par le corps et s’accumulent), le triclosan (soupçonné d’être un perturbateur endocrinien, d’agir sur la thyroïde, la reproduction et le développement), le formaldéhyde et les libérateurs de formaldéhyde (cancérogènes par voies respiratoires, très irritants et allergisants), les thiazolinones (allergènes), le cetrimonium bromide (irritant et allergène), le phénoxyéthanol (irritant, allergène, actions au niveau de la reproduction)…
- Les conservateurs antioxydants à éviter : Le BHT (hydroxytoluène butylé) soupçonné d’être un perturbateur endocrinien, d’avoir des effets sur la reproduction et de favoriser le développement de tumeurs. Et le BHA (hydroxyanisole butylé) qui serait cancérigène.
Leur intérêt ? Ils assurent la stabilité et la conservation du produit dans le temps, pour que celui-ci conserve son odeur, son aspect ou encore ses propriétés.
Ce qu’on leur reproche ? Certains sont capables de pénétrer la barrière cutanée et de se faufiler dans notre organisme, où ils ne sont pas toujours dégradés et donc accumulés.
En outre, le contenant a lui aussi un rôle à jouer dans la qualité du produit. Avec les flacons en plastique, il y a un risque que des micro particules de plastique s’infiltrent dans le contenu du flacon, et par conséquent que celles-ci se retrouvent sur votre peau. Alors qu’avec les cosmétiques solides zéro déchet, l’emballage est obligatoire mais est souvent en carton et donc à faible impact. Il a uniquement pour vocation le transport du produit . Adieu plastique pollueur de produit donc !
PS : Si nous pouvions vous envoyer les savons solides et shampoings solides tout nus nous le ferions, mais cela n’est pas autorisé.
Notre planète
Nous parlions à l’instant de l’impact des emballages sur la qualité du produit. Ça ne s’arrête pas là ! Les micro plastiques, transportés par les eaux usées, se retrouvent également dans la nature. Ils sont la partie dissimulée de l’iceberg.
Ensuite, pour ce qui est de la partie visible, on évalue à 186 millions le nombre de flacons de gel douche vendus en France chaque année.* Ce sont donc autant des déchets générés dont il faut s’occuper en fin de vie. Ce qui implique d’utiliser des ressources et de l’énergie pour s’en débarrasser, puis pour en refabriquer à nouveau.
* « Il se vend près de 6 flacons de gel douche chaque seconde en France soit 511 000 par jour.»
– source : Planetoscope
Il faut ajouter à cela le transport de ces produits. Vous vous en doutez, plus c’est lourd, plus le transport est polluant. Quand on sait que les gels douche sont composés à 80% d’eau, on se dit que ça fait chérot le bilan carbone* pour transporter de la flotte !
*Bilan carbone = La méthode du bilan carbone permet de comptabiliser les émissions, directes ou indirectes, de gaz à effet de serre d’une activité.
Votre porte-monnaie
« 490 millions d’euros de gel douche sont vendus en France chaque année avec les marques Le Petit Marseillais et Tahiti comme leaders. Avec une dépense de 8,9 euros par personne en moyenne par an, les Français sont ceux qui y consacrent le plus fort budget en Europe. »
– source : Planetoscope
Sacré budget pour acheter de l’eau !
En effet, les cosmétiques solides sont plus chers que les liquides me direz-vous. Comparons ce qui est comparable.
Si nous prenons l’exemple de nos cosmétiques solides (parce que nous savons parfaitement ce que nous avons mis dedans et que nous les faisons fabriquer) :
- Il y a d’abord la main-d’œuvre : des artisans français passionnés.
- Il y a bien sûr les ingrédients soigneusement sélectionnés : au maximum naturels, au maximum locaux, des huiles bio, des ingrédients respectueux de planète et de votre corps donc!
Alors ? Qu’en pensez-vous à ce stade de votre lecture ?
Selon nous, le solide a décidément tout pour plaire ! Les cosmétiques solides sont LA solution pour réduire ses déchets, prendre soin de la planète et de sa santé ! Et vous aurez l’agréable sensation d’avoir trouvé l’alternative efficace, qui ne donne pas envie de retourner à ses vieilles habitudes ! Côté utilisation, ce sont des produits faciles à adopter.
D’ailleurs : si vous n’avez jamais utilisé de shampoing solide, laissez à vos cheveux le temps de s’adapter (entre 5 et 10 shampoings suffisent). Le jeu en vaut la chandelle ! 😉
À vos claviers pour nous partager votre avis sur les cosmétiques solides ! En utilisez-vous vous-même ? Souhaitez-vous franchir le pas avec nous ? Nous sommes là pour répondre à vos questions si besoin.
Sources :
- INCI Beauty
- Doctissimo
- Compagnie des sens
Photos :
- ManaMani
- Pexels