Les matières qu’on utilise le plus

Le lin

La France est le premier producteur de lin au monde. Par manque de machines, disparition du savoir-faire (et par absurdité) le lin produit en Normandie est encore souvent envoyé en Asie pour être tissé et revient en France sous forme de bobines de fils.

La société Emmanuel Lang (que vous avez peut-être vu passer dans l‘émission Sur le front d’Hugo Clément) est parvenue à rassembler toutes les machines nécessaires à la fabrication du fil de lin pour que tout se passe désormais au même endroit ! C’est avec cette société que nous travaillons. Nous espérons que les entreprises telles qu’Emmanuel Lang vous se multiplier dans les prochaines années afin de stopper ce non-sens de voyages du lin.

Le lin français est envoyé majoritairement en Asie et aussi dans les pays de l’Est. Pour pallier à cette aberration à notre échelle, nous avons choisi le lin d’Emmanuel Lang pour fabriquer plusieurs de nos produits. Nos kits (cotons lavables, mouchoirs lavables, lingettes lavables bébé) sont principalement composés de ce lin français.

Le Tencel

Ça c’est un peu notre chouchou ! C’est une matière ultra douce et qui le reste, magique. Sachant cela, on l’a bien sûr utilisée pour nos cotons lavables et nos lingettes lavables pour bébé.

Le Tencel est fabriqué à partir de pulpe de bois (l’eucalyptus dans notre cas). La cellulose (protéine présente dans l’écorce de bois) est extraite, concassée puis dissoute dans un solvant non-toxique et réutilisable à plus de 99%. L’eucalyptus pousse facilement, rapidement, ne nécessite pas d’irrigation ou de pesticides.

Le Tencel est beaucoup moins gourmand en eau que le coton non-bio. Pour avoir un ordre d’idée, il faut 5200 litres d’eau pour produire 1kg de coton (non-bio), contre moins de 1000 litres pour 1kg de Tencel. Sa production n’est pas non plus très gourmande en énergie puisqu’elle est assez rapide et simple.

Le Tencel résiste bien aux lavages en machine répétés, sa fibre étant très élastique. C’est un tissu anti-bactérien, idéal pour les personnes à la peau sensible ou sujette à l’irritation.

toilette bébé avec gant de toilette
Gant de toilette en Tencel

 

Le coton bio

Le coton BIO n’a pas du tout le même impact écologique et éthique que le coton conventionnel. Nous l’utilisons pour tous nos filets de lavage (inclus dans le kit bébé et dans le kit cotons lavables).

Le plant de coton bio est cultivé sans pesticides, insecticides ou engrais chimiques, et sans OGM. Des engrais et insecticides naturels sont utilisés. Ceux-ci ne nuisent donc pas aux écosystèmes environnants, n’épuisent pas les sols, et ne sont pas toxiques pour les hommes qui travaillent sur la chaîne de production.

Il a également besoin de beaucoup moins d’eau que le coton non-bio. Les sols utilisés pour l’agriculture bio retiennent mieux l’eau et l’humidité car ils contiennent plus de matières organiques. Il faut donc moins d’irrigation pour subvenir aux besoins en eau du plant de coton bio. De plus, les produits toxiques utilisés pour faire pousser le coton non-bio nécessitent une certaine quantité d’eau pour être dilués, ce qui n’est pas le cas du coton bio.

Nous utilisons aussi du coton upcyclé ou du coton certifié Oekotex. Ce label interdit les métaux lourds, les colorants allergènes ou cancérigènes, phtalates, benzène… Pendant la confection, l’utilisation de ressources, de substances allergènes et polluantes et les pesticides est limitée.

Filet de lavage suspendu
Filet de lavage en coton bio

Et les autres matières ?

Les matières synthétiques

Nous évitons au maximum les matières synthétiques. 70% d’entre-elles proviennent du pétrole. Quand on lave ces fibres, des milliers de microparticules de plastique se libèrent dans l’eau. Le traitement des eaux ne permet pas d’éliminer toute cette pollution, qui fini dans les fonds marins, ingérée par les poissons, que nous mangeons par la suite.

Matières non-naturelles : upcycling

Lorsque nous avons réellement besoin d’une matière qui n’est pas naturelle pour un besoin spécifique lié à l’efficacité du produit, nous optons pour des matières déjà existantes. C’est ce qu’on appelle l’upcycling ou surcyclage (très bien expliqué dans sa globalité juste ici.).

C’est par exemple le cas de notre pochette imperméable. Les matières imperméables ne sont pas naturelles. Cependant, il nous fallait trouver une matière remplissant cette fonction, sans elle nous n’aurions pas pu garantir l’étanchéité de la pochette. Cette pochette servant à stocker ses culottes menstruelles rincées avant le lavage en machine, auraient été inefficaces et donc inutiles sans imperméabilité. Il a donc fallu faire des concessions.

“Ok on opte pour une matière imperméable, mais on veut un tissu qui existe déjà, pas question d’en fabriquer!”

Nous avons donc acheté des anciennes bâches publicitaires (imperméables). Après avoir été lavées et désinfectées, elles ont été découpées pour être cousues à l’intérieur de la pochette par notre atelier !

Pochette imperméable pour ranger culottes menstruelles rincées
Pochette imperméable en tissus upcyclés

Nos autres produits fabriqués à partir de matières upcyclées

La plupart du temps il s’agit de coton upcyclé.

L’extérieur de la pochette imperméable pour culotte menstruelle est par exemple fabriqué à partir de rouleaux de jersey de coton à l’origine fabriqué pour la fast fashion. Ils allaient être jetés…alors qu’ils étaient neufs.

Nos furoshikis ont été fabriqués à partir de draps. La moitié du tissu utilisée pour fabriquer nos pochettes à couverts vient de chutes de tissus qui dormaient au bureau.

Les matières pas parfaites mais réfléchies

Le bambou

Le bambou est une matière controversée. Il grandit rapidement, ne nécessite aucun pesticide, a besoin de 4 fois moins d’eau que le coton, et sa fibre est biodégradable car d’origine végétale. Cependant, le bambou ne peut pas pousser en France et provient donc de Chine la plupart du temps, et contribue à la déforestation.

Nous l’utilisons en moindre mesure, uniquement pour les produits nécessitant une grande absorption : les culottes menstruelles et les essuie-tout lavables. Pour ne pas gaspiller, nous utilisons les chutes pour fabriquer nos cotons démaquillants spécial vernis.

Pour fabriquer nos produits, nous essayons toujours de faire la balance entre impact écologique et efficacité du produit. Nous partons du principe que si un produit n’est pas aussi (voire plus) efficace que son équivalent jetable, vous finirez par laisser tomber et repasser au jetable. Nous avons donc considéré qu’il était plus vertueux d’utiliser le bambou pour ces deux produits car il allait garantir une grande efficacité et durabilité et c’est au final plus vertueux que le jetable.

Notre équipe a pris cette décision après de nombreux tests. Les prototypes réalisés avec d’autres matières (plus écologiques) étaient bien moins efficaces.

personne qui nettoie avec essuie-tout lavable
Essuie-tout lavable en bambou

Le PUL

Le PUL (Polyurethane Laminate) est une matière imperméable, souple et respirante, que nous utilisons pour nos culottes menstruelles. C’est la dernière couche en dessous du coton bio et du bambou. Elle est là pour faire barrière et éviter les fuites lorsque vous avez vos règles. Elle est donc indispensable.

schéma de la composition de notre culotte menstruelle
Composition de notre culotte menstruelle

Ce qu’il faut retenir de notre démarche :

Nous essayons d’avoir l’impact le plus minime possible sur la planète, d’avoir un impact positif sur l’humain (bien-être au travail, ateliers d’insertion, ateliers locaux…), tout en garantissant la durabilité, la qualité et le confort d’utilisation de nos produits. Le but est de vous embarquer dans la démarche pour de bon en vous équipant au mieux !

Article écrit par LILY